Dans ce voyage, tout fut marqué par : « c’est la
première fois! ». Faire la voie maritime du St-Laurent ne fait pas
exception. Terminée l’eau claire du lac Ontario, nous naviguons pour un certain
temps dans les eaux brunes moins idylliques et surtout à moteur. Bienvenue dans
le monde des cruisers qui tournoient autour de nous en faisant des vagues qui
nous déstabilisent sans aucun scrupule pour ensuite nous envoyer la main…Bien
oui!!! Les quelques gros cargos que nous croisons sont impressionnants ainsi
que leurs vagues. Mon capitaine s’amuse dessus
comme un petit fou sans penser que le hublot de la salle de bain est resté
ouvert… Bon! Autant en profiter pour faire un petit ménage.
C’est à Valleyfield que nous commençons à revoir des amis. La
chaleur est omniprésente ainsi que l’humidité ce qui rend le ravitaillement à
pieds digne d’un défi d’endurance que nous relevons grâce à notre entraînement
dans le Sud. Des ponts à faire ouvrir, celui de Valleyfield et de St-Louis,
sont sur notre itinéraire. Lorsque deux nœuds de courant nous poussent vers le
pont, l’efficacité et le service se doivent d’être là. Malheureusement, c’est
seulement sur la voie 16, que le capitaine, après un échange musclé avec un
agent de la Garde côtière réussit à faire lever le pont nous donnant ainsi
notre droit de passage. Nous avons appris que les manœuvres d’ouverture de ces
ponts se font à partir de St-Lambert… Ah! Les coupures… Notre arrivée au plus
vieux Yacht Club du Québec, le Royal
St-Lawrence met un baume. Il resplendit par sa beauté classique et attire nos
papilles pour un souper de homard sur la terrasse. Plaisir! En direction de Longueuil, le temps
d’attente au gros soleil pour nos dernières écluses est pénible, plus de deux heures. Par contre, nous savons que les prochains miles nautiques se feront
sans écluses et ponts à faire ouvrir, ce sera enfin la liberté! À Montréal,
ville de mes racines, les rencontres se planifient à notre grand plaisir. C’est
dans la maison familiale à Laval que nous passons une journée à se raconter, à
échanger et encore à rêver. Vous prendre dans nos bras nous a fait tellement de
bien. Merci de votre accueil! Dans un moment de prise de conscience, Martin s'exprime ainsi : « C’est fou tout le chemin que nous
avons parcouru depuis janvier mais je n’ai pas du tout le sentiment ou la fatigue d’avoir
vécu ces 7 mois à bord. » Heureux constat que chacun partage! À moteur,
nous descendons vers Sorel. Nous manquons de quelques dodos le voilier Léane 1.
Ma cousine et son amoureux débutent un
périple de 1 an vers le sud en partance de Repentigny. Tout de même une drôle de coïncidence,
les deux cousines dans la même année réalisent leur rêve! Nous vous suivrons
sur votre blog, bon vent!.
Sur le lac St-Pierre, avec une vigie, nous naviguons entre les algues et les bouées. Prochaine escale Neuville, marina où Martin a frotté ses semelles de jeune adulte sur tous les pontons. Que de souvenirs!!! Après quelques échanges avec le commodore de la marina de Neuville, ancienne connaissance de Martin, l’opportunité d’acheter son voilier téléguidé, le rêve de notre gars bien avant notre départ, s’avère possible. Le chèque signé, Laurent transporte fièrement « Serenity » sur les pontons. Surprise inattendue qui rend Laurent aux anges. Les yeux brillent à bord même si les interrogations sont là. Où est-ce qu’on va bien le mettre????? C’est drôle comme dans ces moments les solutions abondent… C’est à voiles que nous naviguons jusqu’au Vieux-Port. Pour nous, une partie de la boucle est bouclée, un sentiment fort de fierté est imprégné au passage de l’écluse. Profiter des installations est un petit plaisir surtout que la canicule et les orages font rage. Des concours de découvertes de saveurs de jelly bean entre les gars animent les soirées. Mais en plus pour Laurent, c’est l’écoute du Moulin à images bien installé dans son harnais en haut du mât, qui lui fait vivre une autre expérience haute en couleur. En manque d’eau salée et d’espace pour naviguer, le désir de partir vers le vrai large se fait sentir aussitôt le ciel dégagé. Le capitaine fait le plan de route en espérant les vents favorables et en négociant les courants. L’Île d’Orléans, St-Jean-Port-Joli, Cap-à-l’aigle et Tadoussac sont prévus, lieux où Bête Féroce sillonne pour la première fois. Ces endroits sont magnifiques, dès Cap-à-L’Aigle, l’eau frétille et une paix s’installe en nous. C’est tellement beau! C’est chez nous… l’eau salée, le varech, les sillons blancs derrière nous, les bélugas, les baleines, les phoques, le Fjord et bien sûr les vents de nord avec ses bourrasques et sa froideur, mais… c’est comme ça chez nous!
Sur le lac St-Pierre, avec une vigie, nous naviguons entre les algues et les bouées. Prochaine escale Neuville, marina où Martin a frotté ses semelles de jeune adulte sur tous les pontons. Que de souvenirs!!! Après quelques échanges avec le commodore de la marina de Neuville, ancienne connaissance de Martin, l’opportunité d’acheter son voilier téléguidé, le rêve de notre gars bien avant notre départ, s’avère possible. Le chèque signé, Laurent transporte fièrement « Serenity » sur les pontons. Surprise inattendue qui rend Laurent aux anges. Les yeux brillent à bord même si les interrogations sont là. Où est-ce qu’on va bien le mettre????? C’est drôle comme dans ces moments les solutions abondent… C’est à voiles que nous naviguons jusqu’au Vieux-Port. Pour nous, une partie de la boucle est bouclée, un sentiment fort de fierté est imprégné au passage de l’écluse. Profiter des installations est un petit plaisir surtout que la canicule et les orages font rage. Des concours de découvertes de saveurs de jelly bean entre les gars animent les soirées. Mais en plus pour Laurent, c’est l’écoute du Moulin à images bien installé dans son harnais en haut du mât, qui lui fait vivre une autre expérience haute en couleur. En manque d’eau salée et d’espace pour naviguer, le désir de partir vers le vrai large se fait sentir aussitôt le ciel dégagé. Le capitaine fait le plan de route en espérant les vents favorables et en négociant les courants. L’Île d’Orléans, St-Jean-Port-Joli, Cap-à-l’aigle et Tadoussac sont prévus, lieux où Bête Féroce sillonne pour la première fois. Ces endroits sont magnifiques, dès Cap-à-L’Aigle, l’eau frétille et une paix s’installe en nous. C’est tellement beau! C’est chez nous… l’eau salée, le varech, les sillons blancs derrière nous, les bélugas, les baleines, les phoques, le Fjord et bien sûr les vents de nord avec ses bourrasques et sa froideur, mais… c’est comme ça chez nous!
24 juillet, l’arrivée à
Rimouski est imminente. Les mots me manquent, mes yeux se noient; craintes,
fierté et joie se mélangent… Une chose est certaine, nous sommes en paix. Ce
voyage humain est gravé de façon indélébile en chacun de nous trois.
25 juillet, 8h00 du matin, 53 miles nautiques nous relient à
notre port d’attache. C’est sous le soleil avec le bout du nez froid que nous
regardons au loin les îles du Bic, que nous respirons l’air du large, que nous laissons monter l’intensité de nos émotions et
que la joie de revenir à la maison prend peu à peu le dessus.
Merci la vie!
Création unique! |
La récompense! |
Serenity |