Bête féroce

Bête féroce

dimanche 28 avril 2013


Compte à rebours…

Toujours à Merritt Island, la voile a été notre priorité dans nos 2 dernières semaines. La chance nous a donné de beaux vents afin de nous amuser. Laurent nous a épaté avec ses capacités à barrer, à passer sous les ponts au près serré, à tenir le cap, à s’intéresser aux manœuvres, à jeter l’ancre… il est vraiment un membre important de l’équipage. Un autre but est atteint dans notre voyage, Laurent non seulement a développé ses compétences de navigateur mais il a également découvert un goût réel pour la voile. À 11 ans, faire ses premières armes permettra sûrement la réalisation d’un de ses rêves ; Naviguer sur un 49 Er. Le capitaine est vraiment fier de dire : « Prends la barre mon fils » et ce à chaque sortie. Laurent, tout sourire, s’applique à bien faire selon les conditions en suivant les judicieux conseils de son père, marin aguerri. La capitaine des émotions, prends photos et vidéos dans des positions pas toujours très confortables mais bon. Émotions et fiertés sont au rendez-vous.

Les 4 mois passés à découvrir la Côte est de la Floride et les Keys permettent de faire un bilan assez complet. Notre satisfaction est très grande sur le plan humain. Par contre, au revoir no see ums et humidité, nous avons eu notre dose, surtout Martin avec ses multiples piqûres.  Vivement le nord au printemps sans pour autant geler. Le juste milieu quoi!

3 jours avant, la préparation pour la sortie de l’eau bat son plein. Permis pour chaque état, planification de la sortie de l’eau, réservation pour la mise à l’eau, ménage du bateau, du camion, etc… Chacun a son rôle, nous sommes compétents en titi. Expérience, efficacité, temps et organisation sont gages de réussite pour ce côté technique du voyage. Hourra! L’équipage dormira à l’hôtel dans un vrai lit jusqu’à notre destination : Le Lac Ontario.

Après plusieurs tergiversations, la décision fut prise de découvrir ce plan d’eau douce. Chaque membre de l’équipage a eu droit à ses opinions, arguments et motivations. De plus, aspect à considérer, l’assureur de notre voilier ne permettant pas d’être au sud du Port de New York après le 1er juin (début de la saison des ouragans… semble t-il!) nous a aidé à choisir.  Cette mer intérieure qui borde de belles grandes villes à visiter comme Kingston et Toronto, la pêche au saumon et les mouillages protégés sauront nous combler. Ensuite, nous prévoyons faire les Mille-Îles avec ses paysages, ses sites de plongée, ses écluses et son courant favorable. Finalement, la descente de la voie maritime du Fleuve St-Laurent en passant par Montréal pour un bisou à la famille, Québec, Saguenay, pour arriver au terme de notre périple, chez nous à Rimouski sur notre Bête féroce. Ce que nous voulons encore jusqu’à la fin du voyage, c’est prendre notre temps, savourer, découvrir. Donc, cette destination est, tout considéré, parfaite pour nous.

Mais avant de nous transporter en eau douce, ici, la vie continue. Laurent joue avec des jumeaux français de 11 ans qui quittent pour les Bermudes dans quelques jours sur un catamaran de 40 pieds et le quotidien est plein de petits bonheurs simples encore tant appréciés. Merci la vie!























mardi 23 avril 2013

Cap Canaveral...


Cette fois-ci, c'est Laurent qui écrira sur la visite du Space Center. De multiples stratégies sont utilisées afin de créer des prétextes d'écriture, l'école poursuit donc sa mission même sur l'eau.



Une visite au Kennedy Space Center

Pour la première fois, toute la famille Bête Féroce est allée au Kennedy Space center qui se trouve à Orlando en Floride. C’est un site touristique extrêmement populaire car 1.5 million de personnes visitent cet emplacement par année. Il y a beaucoup de kiosques; des jeux, information, fusées, musées, restaurants et aussi des magasins.
Pour commencer, on a pris un autobus qui nous a menés au site de lancement des fusées Apollo, ce centre est utilisé pour des lancements de modules lunaires. L’autobus nous a aussi conduits proche du centre de construction des fusées. Cette immense bâtisse de 500 pieds de hauteur et 375 pieds de largeur a servi pour construire les fusées NASA. Par suite de faute de budget, les missions spatiales de la NASA ont été arrêtées en 2010 et vont reprendre en 2014, peut-être ?
Dans le musée Apollo Saturn V, nous pouvons voir moteurs, réservoirs, cabine spatiale, plans et composites des combinaisons astronautes. J’ai été impressionné par la technologie des années 1960.
Finalement, nous sommes allés dans un cinéma IMAX pour voir le film Station spatiale IMAX. Savez-vous que la première partie de la station a été lancée à Orlando, les autres parties sont venues de Chine, Espagne, Russie et autre. Il y a eu des astronautes qui sont restés 180 jours dans celle-ci.
 Après cette visite incroyable, je pense que nous devons un respect énorme pour nos braves astronautes qui ont fait avancer la technologie et  ceux qui sont morts...
Un petit pas pour l’Homme…
Un grand pas pour l’humanité…
Neil Armstrong, 1969

Laurent


Bâtisse de construction des fusées

Super machine!

Astronaute d'un jour...
Notre temps d'arrêt permet de jouer les touristes;  visite du Space Center, location de planches de surf, magasinage, piscine, pêche et voile enfin. La chaleur du printemps est étouffante, nous nous devons d'être stratégique afin de préserver notre énergie et patience. L'équipage tient bon. Cette vie de marina a rendu possible la rencontre de gens fabuleux sur Slow Fly et la visite d'Annabelle et sa famille sur Virage.


L'école avec Annabelle

Prête pour la vague...






J'suis le meilleur!!!!



dimanche 7 avril 2013


3 mois à 3 sur un 30 pieds… La face cachée...Un défi relevé...

C’est avec fierté que nous franchissons le cap du 3 mois à bord de notre Bête Féroce. D'aucuns diront que se sont des vacances bien reposantes que cette famille vit présentement, que c’est la belle vie! À ces gens je répondrais sans gêne que l’équipage est passé par une myriade de sentiments pas toujours doux et paisibles. Vingt jours sans vraie douche, des vents durant les nuits dans les haubans nous faisant gîter et craindre que l’ancre chasse, le contrôle de soi, le respect, la  promiscuité, les désirs de chacun versus la réalité, les sauts d’humeur, le non-contrôle de la météo, la gestion de l’espace, de l’eau, du réservoir septique, la charge des batteries,  les multiples tâches essentielles au quotidien, la prévision de la prochaine route, la rigueur essentielle de l’école,…
C’est seulement après tout ça que la vie de vacanciers débute. Encore faut-il que l’énergie y soit… Alors, oui la routine est différente et le paysage est nouveau mais tout ça ne se vit pas sans heurts mais plutôt grâce à nos nombreux efforts, à nos remises en question, à l’amour profond et au désir sincère d’être ici. C’est pourquoi, je me répète mais je crois hors de tout doute que le bonheur se doit d’être ici et maintenant. Cette affirmation conditionne et façonne l’état d’esprit. Le chemin parcouru jusqu’ici sur une carte n’est peut-être pas immense par contre l’évolution individuelle,  familiale et de couple sont à mille lieux de ce qu’on retrouve sur une carte, ça ne se calcule pas en milles nautiques ou en nombre de villes visitées.
Tout ce préambule pour exprimer le bien-être que nous désirons préserver dans la poursuite du voyage. Étant revenus à Merritt  Island à notre marina où le camion et le trailer nous ont patiemment attendus, la pause, le confort et les facilités sont appréciés. Plusieurs tâches techniques nous incombent, des lieux à visiter nous attirent en plus, la pêche et la voile sur l’océan sont des activités que nous avons le goût de vivre ici. La température est géniale, il faut nous pincer et ne  pas oublier le froid qui sévit encore à la maison.
Nous sommes vraiment à nous questionner sur la remontée vers le Nord. Nous souhaitons choisir une destination qui fera briller nos yeux et vibrer notre cœur. Je dis choisir  car c’est  réellement le cas. Notre destination peut facilement se matérialiser en prenant la route quelques jours grâce à notre kit transportable au lieu de nous obliger à naviguer à moteur dans l'Intracostal plusieurs jours et miles nautiques. Pour nous, plus question d’obligation mais plutôt plaisir, confort et facilité. Sur ce, c’est ici, pour au moins deux semaines, que nous prenons des vacances qui nous guideront pour la continuité.

Alors équipage, pas de stress, le café est délicieux, les douches sont très appréciées, le vrai lait est goulûment savouré, les nuits sont sans tracas et la plage ainsi que le soleil sont présents.
Le bonheur est donc encore une fois ici!



Moment complice à l'ancrage

L'école beau temps, mauvais temps
Pêche en mer

Yé!

Cerf-volant où es-tu?
Un délice...

C'est nous!

On peut toujours rêver...

Martine, Martin et Laurent